Archives de Catégorie: Enfants

P’tite prière du lundi :

À lire avec douceur et félicité…

Oooh toi majesté des maths et autres divinités rushantes des saintes fichues fractions et priorités d’opérations du calisse!

Je voudrais te dire que les maths de 6e année, j’ai touttt fait pour ne jamais avoir à les refaire deux fois. J’ai réussi simonacos de trinité du yab’ et j’avais sagement plus ou moins touttte oublié au profit de plein plein de tune pop apprises par coeur et stockées dans ma mémoire SANS chiffre… AUCUN! AUCUN CHIFFRE tu COMPRENDS?!

Ça allait ben dans mon déni…

Mais, j’ai oublié qu’en enfantant on était devant nos failles en isti! En plus, d’être sans prof et toute en autonomie devant l’arrogance du cahier frippé comme une centenaire qui décongèle, refaire le problème 33 fois avec patience et passion est aussi facile que de bouffer un san’wich aux clous tabarnachenik!

L’humain.e aux yeux de biche qui te supplie de trouver l’astifie de réponse de cul à sa devinette à trois parenthèses, à 18h avec le souper à broil et une tune de Céline latente sur le bord de la bouche du plus vieux qui s’accroche à son micro comme une infirmière à la promesse de ses vacances après 7ans d’heures supplémentaires, me fais sentir comme si, vraiment, toué la déesse des maths t’étais la plus vilaines des p’tites rancunières amères qui finissent TOUJOURS par nous r’trouver dans le détour.

Si je te pogne sainte gossante de la division, je te remplace en isti par des cours de langue, de citoyenneté numérique ou de socio-philo!

M’en r’tourne vieillir prématurément.

Signé. Moué pis mes skill attachants mais mathématiquement limités

Amen. Bout de viarge.

Sa majesté des maths…

l’enfant du refus global…

Aujourd’hui, est la journée de l’autisme, le mois de la poésie #NAPOMO et de l’autisme et récemment la semaine des personnes en situation de handicap.

Ni hasard. Ni fatalité.

Une journée parfaite de soleil enthousiaste pour faire fondre la crasse, la neige endeuillée de l’hiver qui faiblit et encore trop de préjugés sur la neurodivergence.

J’aimerais bien que tous les jours soient un printemps de célébrations et d’inclusion.

Quand mon géant était en gestation, j’avais rêvé de lui.
Il avait d’immenses yeux verts, des cheveux blonds et sa bouche longue et siphon s’attachait à mon sein pour toujours.

Je m’étais alors, je ne m’inventerai pas de vertu, réveillée en panique.
Aujourd’hui je sais que c’était une prémonition.
Je n’ai plus peur. Enfin. Presque.

15 ans ont passées. Ma relation au temps est particulière; fluide, impatiente parfois, ou molle comme les montres de Dali.
Bref, au fond, je n’ai aucune idée c’est quoi 15 ans, mais je sais de l’amour ces rencontres qui nous transforment et du temps, ce qui nous ancre en mieux, en nous pour vrai. Une track improbable et pis why not!?

La vie m’a fait confiance et confié les plus spectaculaires. Deux intarissables fougues dont les élans n’ont rien à envier aux grands vents.

Ma recrue, enfant feu de tous les possibles…

Et lui, un géant.
Un être entier, authentique, lumineux dont les couleurs dépassent toutes les lignes
le coeur à l’absolu et la tête ailleurs. Autiste et atypique

Lucide devant l’étrange,
l’immense
et l’horrible du monde dans lequel nos enfants à paillettes irradient quand même
je n’imagine nulle autre suite sans sa joie, sa musique forte, sa face d’intouchable, sa poésie impromptue et automatiste :

« Maman arabashnitanek! Je me sens un petit peu bien! Le grand voyage Esperanzbi! J’espère qu’il suffira d’un grand bonheur »

Désormais en paix avec ce fil infini qui nous lie et duquel il dépendra toujours un peu, moyen ou beaucoup,
sa petite-grosse main maladroite, jamais loin de ma joue,
je grandis avec ces enfants monuments que la vie m’a offert.
En colère parfois, en espoir surtout,
en souhaitant de nous, que l’on crée l’espace d’accueil nécessaire,
reconnaisse leur contribution au monde et que l’on regarde avec eux, elles, iels dans la direction des possibles
là où ensemble n’exclut plus jamais personne.

Je nous mets au défi d’accueillir la différence, comme il accueille la mer.

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base de 10 & mimosa : MERCI les profs !


A vous ami.es profs, ma soeur et surtout adorable communauté de École alternative Rose-des-Vents!

Accompagnée de deux magnifiques colorié.es, j’ai vu passer 9 années à Rose-des-Vents.

Chaque matin, je vous ai vu debout.

Dans l’ombre de votre routine, de vos propres défis et d’un soleil timide en ta’ au moins la moitié de l’année scolaire, avec votre san’wich, votre thermos, votre trajet parmi les cônes et un café pas fini qui refroidit dans votre main gauche…vous vous levez pour eux, pour elles, pour iels, pour nous.

Chaque matin, iels vous voient debout.

Entre deux tartines, une chaussette perdue et trop de pâte à dents échappée dans le lavabo par notre ado, entre Hochelag et Rosemont, on répète nos consignes en réchauffant avec amour des lunchs un peu mous quand arrive midi.

En posant nos fesses dans un char frett, on espère : être à l’heure, que notre recrue se rappellera de ses maths, aura son cahier bleu, ne perdra pas sa 7e paires de mitaines, respectera les autres sur la cours de récré, qu’iel vivra des joies et des illuminations pendant vos explications des verbes du troisième groupe…

Surtout, on espère, qu’iels aient envie d’apprendre, n’importe quoi, mais la curiosité assez fougueuse pour avoir soif de vos savoirs…

En se trompant, en ayant le vertige, en sacrant un peu en d’dans des bouttes, mais en ayant l’esprit ouvert, critique et l’audace de se jeter dans l’inconnu avec vous avec la même patience, bienveillance et persévérance que celles dont vous faites preuve.

Chaque jour, depuis des années, dans un système tordu comme les doigts de mémé, parmi des monsieurs en cravates dont les bottines ne suivent pas toujours les babines, vous vous levez et refaites les chemins moultes fois parcourus avec nos recrues pour les encourager à ouvrir les portes de leurs possibles.

Vous rêvez vos journées d’avance pour semer, dans la tête de nos enfants, l’envie d’apprendre et d’innover. Parfois, bien plus que derrière certaines portes closes, vous créez des classes familles, des bulles safe dans lesquelles vous leur donnez l’espace pour douter, questionner, penser et oser, se découvrir, s’apprendre, s’aimer et être elles, iels et eux-mêmes…

Les deux dernières années ont été rough. Si on vous disait merci autant de fois qu’on a douté des suites du monde et autant de matins que certain.es profs ont fait le chemin entre leur lit et Rose-des-Vents, on userait le terme pour des décennies…

En cette semaine des enseignant.es, à défaut de pouvoir vous payer à chacun.e des limo, des mimosas et de vous accueillir avec tambours et paillettes, on vous offre modestement mais avec amour des mots doux.

Pour tous ces matins,debout, malgré tout…

Pour votre créativité et votre engagement, pour tout ce que vous inspirez, pour les moments ou vous rassurez nos enfants mieux que nous et soutenez leur émancipation dans le chaos de l’existence, pour toutes les lettres, les exposants, les bases de 10, les groupes de mots, les projets, les rêves, les folies, les possibles.

pour cette p’tite ficelle qui unit nos familles à la vôtre par le coeur de nos merveilles, pour la chaleur dans le froid parfois,

souvent

et

beaucoup

MERCI

Classe des élèves autistes à l’école de mon géant, fête sensorielle en préparation (avant la pandémie)
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Conte: la naissance d’une petite étoile

La naissance d’une petite étoile est né d’une collaboration avec la dynamique et très débrouillarde Hélène Mc Koy de la Corporation d’animation des places publiques de Hochelaga-Maisonneuve, Petits Bonheurs, le talent de Zita et ma plume. Le souhait, créer, écrire et raconter aux petits et grands un conte d’hiver qui fait marcher 1km, ancré dans le bitume et notre patrimoine local.

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graisser le cochon et faire diversion

Charmant…

Monsieur Roberge, nous fait une tendresse et propose aux enseignant.es de tendre l’autre joue.

En gran’ pompe, il offre de relancer deux p’tites journées de consultation sur « la réussite éducative ». En rush, en pleine pandémie, post mépris de toutes visions dissonantes, pendant des négociations arrogantes avec les profs, et parmi des tonnes de décisions prises en pissant 3 minutes avant un point de presse…

Quand on l’écoute ou on le lit, on pourrait croire que tout va bien dans nos écoles! Pit-pit-au-pays-de-ma-CAQ-mon-école-est-un-champ-de-lavande-les-maternelles-4ans-ont-de-vastes-antres-où-semer-des-possibles-les-spécialistes-empilent-leur-linked-in-sur-mon-flat-screen-ouais-on-a-tous-un-piano-à-queue-miroitant-un-avenir-radieux-dans-notre-3e-domicile…

Il suffit pourtant de s’approcher, un tout p’tit peu de nos écoles pour les entendre se fissurer, faiblir et crever la dalle …

En cas de doute,
Let me dépose gentiment, sur le pas de notre intelligence collective, quelques exemples concrets avec pas de fini lustré (articles à la fin du texte)

– Pas d’orthopédagogue pour des élèves autistes ou en grandes difficultés car plusieurs sont retournées dans les classes

– Nouveaux points de services. Équipe sans expérience. Défis particuliers avec nos jeunes au cheminement atypique. On promet de l’aide…Oui? De qui? Parce qu’à la CSSDM nous n’avons pas accès à une conseillère pédagogique, pas de ressources pour soutenir les points de services aux élèves autistes actuellement et personne pour le décrier…

– Classe d’élèves autistes sans enseignante. Pour pallier, on déshabille Paulus pour habiller Pollito. Comment? On retire la ressource pour l’intégration d’élèves autistes de d’autres écoles et on patch la classe trouée. (bonheur éphémère pour l’un, car elle est géniale, mais non permanente, désespoir pour l’autre, car elle n’est plus là)

– Prof absent.e ? Basta! Chillez jeunes gens! On n’a pas de remplaçant.e

– Les masques de procédures obligatoires, imposés sans aucun plan ni vision liés à l’impact environnemental, ne sont pas recyclés pas parce que la CAQ a mis entre les mains de nos écoles publiques sous-financées, la responsabilité de payer pour le faire et de gérer tout ça…pour l’usage que nous en faisons, (les écoles ne sont pas des hôpitaux en zone rouge) on pourrait les laver et réutiliser? Toutefois, c’est interdit…alors à la fin de l’année scolaire, nous aurons jeter environ 85 millions de masques…dont plusieurs auront pris leur envol partout dans la nature…

– Matériel technologique désuet? Bug? Besoin d’installer un programme? Appelez LE technicien…et attendez…

– Attendez encore…

– En fait, matériel technologique ? Quel matériel ?
– Plusieurs TBI ne fonctionnent plus. Les classes ont entre 3 et 8 ordi qui fonctionnent pour 22 élèves…et des classes sont sans rideaux, ce qui empêche de voir les projections…

– Attendez-vous aussi toujours le retour du technicien?

Finalement, ma préférée:

– Savez, les budgets de tutorat promis aux élèves en grandes difficultés?
Ben ces budgets vont entrer en vigueur au 30mars…un an après le début de la pandémie et à 2 mois de la fin d’année…

A l’annonce de leur mise en place, fait vécu, on a eu environ 3 minutes de frissons en groupe de parents su’ zoom! Un p’tit coït de semaine beige.

Ces budgets et clinquantes promesses d’investissements sont chiffré.es à…rrrrroulement de tambourine usée:

300$ pour DEUX mois pour TOUTE une classe!
Je répète: 300$ pour 22 élèves, pour deux mois, pour un an de pandémie dans un système déjà amoché (j’ai d’autres exemples cumulés depuis 2014 pour appuyer ce choix d’adjectif si vous voulez!)
Ce qui fait environ…hum… 5 x 20min de tutorat à 3 élèves ensemble!

Partéééééé!

Ce montant, plus petit que la plupart de nos budgets SAQ durant le premier confinement, représente une bourse fort reconnaissante pour une prof d’expérience dans une école à la cote défavorisée…
Imaginons ailleurs…

Gâtez-vous oisillons, on a la colonne excel pis l’espoir faste en ces temps ardus! On fait touttt promis afin de ramener votre motivation et « bonheur au travail ».

Permettez-moi monsieur de vous offrir, une fois de plus, votre verbe: Vous Robergez! Capes et trompettes sur le gran’ stage de 13h, proposition à l’arrache de consultations publiques et vieilles peanut siphonnées de leur sel trouvées dans les craques de votre lazy boy pour les humain,es gisant dans la p’tite cage! Du leadership inspiré et porteur cher ministre…

Il semble aisé de ne pas trouver de sous et de compenser par des moues dépitées pour les milieux dans lesquels la majorité des talents ou des bénéficiaires sont des femmes et des enfants…non?
Ma lecture manque t’elle vraiment de nuances?

Pourtant, messieurs les caquistes, visiblement, du cash on en a (juste pas pour les profs, les infirmières, les préposées, les ressources et les personnes aux besoins particuliers…):

1.1 million à Guy, l’ami de Fitzgibbon qui prend la tête de Investissements Qc
ET
120millions pour la construction


L’argent ne pousse pas dans le coeur de « celles qui quémandent » pour autrui et pour le bien commun…clairement.
Toutefois, c’est étonnant comme de l’argent il y en a quand il s’agit de graisser certains cochons au pays de la collusion ou encore des secteurs qui ont un lobby féroce.

Oui. Je suis en colère. Pour mes enfants, les vôtres. Pour nous. Pour les femmes. Pour les personnes en situation de handicap. Je suis en colère pour mes ami.es profs, pour le manque de soutien de la population envers elles (et eux) et pour les conditions d’apprentissages pas mal semi qu’on offre à nos enfants en se pétant les bretelles devant les caméra. Je suis en colère pour l’avenir. Pour tusuite même. Ici. Maintenant. Je suis en criss. Les incohérences s’accumulent et la violence politique et budgétaire aussi…

Je laisse ici, en dessous de ce texte, des articles liés à l’éducation, aux petits maillages favorables aux plus riches, la construction, les femmes…

SVP Lisons! Ben oui! A défaut de se voir: Renseignons-nous et soyons en criss ensemble!

Les profs présentement sont en négociations. Supportons-les! Refusons les discours bourrés de MDMA et de desseins ben personnels de petits politiciens gribouillés qui cheap sur nos services publics pour nourrir des ami.es…

Soyons vigilant.es concernant les actions, les décisions et le prochain budget de la CAQ. Rappelons-nous que c’est nous qui payons les politiciens. Exigeons une opposition qui se tient et nous représente! Sollicitons-nos élu.es locaux! Appuyons les revendications des groupes communautaires.

Je ne nie pas les défis et l’importance de la crise sanitaire. Il y a toutefois, toutes sortes d’autres décisions qui se prennent et ont un impact MAJEUR sur nos vies et celles de nos petit.es. La démocratie ce n’est pas juste voter au 4 ans. C’est aussi être vigilant.es et exigeant.es pendant le mandat pour éviter de se faire passer du baratin de la taille d’un vieux chêne sans consentement sous un couvert d’état d’urgence…nous sommes essouflé.es et démobilisé.es, étourdi.es… Soyons strict.es! Solidaires, revendiquons, réfléchissons, refusons les aberrations, les abus et exigeons plus de cohérence, transparence et investissements dans nos institutions et services publics!
Soyons, constructivement, activement, en criss.

LECTURES POUR MIEUX VOIR:

Manque de services, pas de remplaçant.es

120 millions pour la construction

Pas de vacances pour les infirmières

Féminicides et refus d’investir dans les centres d’hébergement

1.1 million pour l’ami Guy, du ministre Fitzgibbon

Nomination ben douteuse de l’ami Guy à la tête de IQ

Plaidoyer en faveur d’une taxation, impôt plus juste

Laver et réutiliser les masques bleus

Les écoles paient pour recycler

Orthopédagogues délestées et disparues

Une consultation pour la réussite éducative maintenant? Really?

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promo: la naissance d’une petite étoile

Entrevue avec mes utopies, mes inspirations pour l’écriture de mon conte La naissance d’une petite étoile, produit par Hélène McKoy de la Corporation d’animation des places publiques, illustré par Zita Castongay.

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LES PASSIONS COMME MOTEUR D’APPRENTISSAGES

29060976_10156104486963830_2282375047584175025_o1.jpgFils I a un rêve : organiser une grande fête dans le gym de son école.

Depuis 2016, la réponse était non ou enfin c’est compliqué.
Ainsi, l’an passé, grâce au très généreux et talentueux DJ Frank, les profs des classes d’enfants autistes et quelques magnifiques alliées bénévoles, j’ai, avec mon fils, organisé une fête sensorielle dans sa classe.

Or, cette année, la directrice et l’OPP ont accepté de relever le défi et d’organiser la fête avec nous!

En avril, à l’école SF, aura donc lieu la grande fête en bleue pour célébrer la neurodiversité. Ouiiiiooouh!

Mon oiseau, enthousiaste et joyeux a fait preuve de beaucoup de persévérance et ne porte plus à terre! 

En restant attentif, on se rend vite compte que cette joie, qui peut s’apparenter à une obsession qu’on voudrait faire taire si on lui donne une biais négatif, est absolument porteuse!

En effet, mon frisé n’a jamais été, jusqu’à récemment, motivé à écrire et apprendre les sons est ardu.

Toutefois, en décembre dernier, alors qu’il insistait pour organiser un bal, j’ai utilisé cette fixation pour l’encourager à écrire avec le IPAD et compter. Chaque jour de décembre, il demandait à écrire.

Ainsi, lorsque j’ai eu la confirmation de la Fête en Bleu de SF, je lui ai partagé ma joie et ma fierté de voir son idée se réaliser. Il a alors déversé une myriade de questions en battant des ailes. Plutôt que de l’empêcher de le faire chaque fois qu’il le sent, c’est-à-dire environ 9 fois par jour, je lui ai suggéré des moments pour parler de la fête et lui ai proposé d’écrire avec lui toutes ses idées.

Eh ben! Qui sera surpris de lire que quand ça part du coeur et fait du sens, ça motive les troupes?

Cette grande fête en bleu est une immense motivation pour lui! Désormais, chaque matin et chaque soir, il me demande d’écrire et d’épeler des mots! En plus de le motiver à réaliser un défi majeur, ça canalise toute son excitation et satisfait son désir de parler de cet événement tant attendu!

Un jour on se regardera au passé, jugeant de la structure de pensée autistique, et on se dira, sti, m’semble que c’est juste logique: Les passions sont moteur d’apprentissages!

Ps. À ceux qui doutent des bénéfices de l’inclusion, vous trouverez sûrement votre mois d’avril plus terne que tous les enfants des écoles qui célèbrent la différence.

 

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Maman

Il n’y a pas de moments plus fébriles, intenses, douloureux, affolants, mémorables, joyeux, euphoriques, et confus que celui où tu donnes la vie…

Un amalgame de feeling paradoxaux qui te prend le corps et te soumet…

Sauf Peut-être …

Les 579 987 autres moments passés avec ces magnifiques recrues..

Ces moments nouveaux quand tu as le bébé fragile, l’amour maladroit, l’oeil creux et le toupet ébouriffé, à essayer d’allaiter un goulu hurleur,

Ces moments passés à éduquer, une petite brute à la face parfaite, que les jokes-de-pet-c’est-juste-à-la-maison, à rattraper le p’tit qui s’élance dans l’escalier face première, à grandir aussi avec eux à chaque centimètre qu’ils ajoutent, à te lever cinq fois la nuit pour remettre un suce ou servir de doudou, pleurer d’inquiétude sur un souffle court, des boutons douteux, des services manquants.

Ces moments semi-louches à réécouter des épisodes du Village de Nathalie en cueillant les coeurs de pommes fossilisés, cachés derrière le fauteuil rempli de miettes ou à répondre à des questions:  »Comment on fait les bébés? Pourquoi mon frère est autiste? » en roulant des boulettes qui brûleront…

À courir des spécialistes comme on court derrière le premier tour de petit vélo instable, à applaudir les chansons en  »anglais » ou à couiner de fierté sur les premiers mots partagés au souper par ton frisé non verbal, à afficher des peintures abstraites colorées pour cacher ces oeuvres spontanées créées au bic ou au vernis rose su’l mur blanc de la cuisine,

À faire des crêpes en forme-de-forme et de la musique de café pour faire sourire un matin gris ou faire oublier une scratche sur la joue, à inventer des parcours de urbain jumping et à soulever des vraies montagnes imaginaires, Et tous ces moments, les fesses suspendues dans le vide, étendue dans le petit lit, à lire les mêmes histoires à un curieux émerveillé jusqu’à 21h.. qui s’endort au milieu d’une phrase en retenant ton corps tordu de son petit bras doux.

Il n’y a pas de moments plus fébriles, intenses, douloureux, affolants, mémorables, joyeux, étranges, heureux, confus et paradoxaux que celui où tu donnes, chéris, construis, confrontes, aimes, apprends, apprivoises, vis la vie avec ces humains vibrants, immenses et all in…

Créer des enfants c’est aimer à trembler, aimer à pardonner cent fois, aimer à s’oublier, aimer dans le chaos, à faire taire son ego et à inventer des possibles, aimer à apprivoiser la haine…le plus joli comme le plus sombre de soi et des autres…

À  toutes les mamans qui assurent en isti…

À celles qui assurent seules.

A toutes ces mamans qui se séparent de leurs utopies la moitié du temps…qui regardent les petits lits vides laissés en bataille le vendredi en serrant les p’tits pyj mous qui sentent le sucre…

À toutes celles qui n’auront p’tête pas de gratitude avant vingt ans ;),
À toi, belle amie qui refuse des répits pour aimer ton enfant handicapée de proche, un maximum de jour de sa vie,
À toi qui te tient drette quand les mousses partent récolter des câlins dans leur autre maison, quand ton ado te bullshit en te lâchant un rapide salut qui sent l’alcool, toi qui pense avoir un déficit d’attention à ramasser trop de bébelles jaunes…
À toi qui PILIER. ARBRE et MONTAGNE.

À toutes les mamans qui entrent sur la pointe des pieds la nuit pour un dernier bisou au cas où et pour la route, à toutes celles qui scrapent des sandwich pour en faire des coeurs en février, qui font des gâteaux laids ou des cupcake parfaits pour faire sourire une marmaille-fougue, à toutes celles qui embrassent les failles, les crises, les bobos avec une douceur qui n’existe que pour eux…

À ma maman qui me tient encore si souvent.
Qui aime mes fils comme eux aiment le chocolat!
Qui, au début de mon rôle de mère, me complexait tant je me disais que je ne ferais jamais aussi bien qu’elle…
À ma maman qui m’aime avec mes traits croches, mes élans imprévisibles, mes phrases sans ponctuation, ma lumière et toutes ces colères que je transforme en projets dans lesquels elle s’implique…
À maman, qui m’écoute, m’encourage, souffle sur mes blessures, qui me flatte encore les cheveux, ,m’invente des fêtes et des talents.

xx
Merci

À toi,
À nous
xx

 

 

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Lettre au poursuivant: Campagne siphon et autres absurdités!

Au Directeur général des élections du Québec,

 

Monsieur, madame et à tous vos alliéEs administratifs et légaux,

 

En 2014, j’apprenais à être mono-mère de mes deux fougueux et à faire de la politique.

 

Motivée à transformer le feu qui m’habite en inspiration et en énergie constructive, j’ai alors saisi une perche qu’on m’a tendue et je me suis impliquée bénévolement dans la campagne politique scolaire de Priorité École en me présentant comme candidate au poste de commissaire.

 

La campagne a duré 3 mois… un peu plus.

 

Par conviction que l’éducation est une valeur dans laquelle nous devons tous investir, j’ai, avec des dizaines de citoyens inspirants de tout acabit (toutes équipes et fonctions confondues!), donné de mon temps, de mon argent.

 

Soutenue par mes amiEs formidables-et-tout-aussi-bénévoles que moi, j’ai fait du porte-à-porte avec mes deux enfants dans une charrette, j’ai débattu dans des assemblées de 40 citoyens en payant pour faire garder mes enfants ou en courant après ceux-ci entre deux jasettes et une sandwich pas de croûtes.

 

J’ai rêvé mieux pour nos petites utopies avec tout un tas de parents engagés. On a levé péniblement 1000$ de fonds pour ma campagne et on a appris à organiser « un non-parti politique ».

 

Puis est venu le temps de la paperasse.

Évoluant avec une attention à intensité variable et étant dans une période de chaos dans ma vie personnelle, cette partie du travail s’est avérée être, pour ma part, un casse-tête de taille.

 

Grâce à l’aide de mes collègues, on a bouclé les rapports, les dettes, les papiers et les reçus.

 

Dans un mélange de fierté, de confusion et d’écoeurantite…j’ai fermé le tout, au mieux de mes compétences, dans les mois qui ont suivi…

 

Puis, on m’a demandé les reçus.

J’ai envoyé les copies de reçus.

On m’a redemandé les reçus. J’ai envoyé les originaux.

 

Puis on m’a redemandé un rapport.

Avec Jocelyne Cyr, qui était à la tête de notre non-parti, nous avons envoyé un rapport.

 

Jocelyne et moi avons rencontré M. Caty à plus d’une reprises. J’ai parlé à M. Ringuette au moins 3 fois au téléphone.

 

Puis j’ai imprimé des copies des relevés de transactions.

Puis, j’ai envoyé tout ce que j’avais par courriel et courrier.

On m’a assuré que tout était en ordre.

Puis j’ai reçu une nouvelle demande pour un rapport additionnel.

Je n’avais plus aucun papier. Je n’avais aucune idée de ce que l’on me demandait de plus!

 

En janvier 2017, j’ai reçu un constat d’infraction pour omission de produire un rapport additionnel. OMISSION FUCK! REALLY? Et finalement, on me dit, oui oui, il est produit, mais en retard de 10 jours…Vous devez 681$

 

Les équipes scolaires ne sont pas considérées comme des partis politiques. Ils ne bénéficient d’aucun des avantages liés à l’existence des partis, mais de tous les inconvénients.

Ainsi, on agit administrativement comme si nous en étions. Comme si nous avions des milliers de dollars en jeu et une équipe en charge de la production de nos rapports. Or, ce n’est pas le cas!!!

 

Nous sommes des individus bénévoles, sans structure reconnue et pataugeant dans les dédales administratifs avec la plus grande volonté du monde et assurément un brin de maladresse!

 

Nos libéraux amassent des fonds douteux par centaines de milliers de dollars; nous, beaux téméraires-peu-glamour et bénévoles, on lève 10k à 12 parents-citoyens motivés à s’impliquer pour défendre les services publics et nos écoles, et on gère du collatéral des années durant…

 

Jusqu’à la semaine dernière, j’espérais trouver ce qu’il faut d’arguments factuels pour minimalement pouvoir répondre aux questions qui me seraient posées en cour et ainsi pouvoir partager un plaidoyer pour le bon sens.

 

Or, je n’ai trouvé que ma mémoire floue et ma bonne foi. La bonne foi n’étant pas suffisante pour contrer un argumentaire administratif qui affirme, avec véhémence et témoins, que les réclamations demeurent, à ce jour, non satisfaites et que j’ai, preuves à l’appui, produit le rapport 10 jours en retard.

 

Il est toujours possible d’agir en tant qu’humain. Avec nuances et discernement ou encore comme des machines. Soumis aux incohérences d’une loi écrite pourtant par l’homme…

 

Le lundi 24, je devais être avec vous, en cours. Or j’ai choisi, après maintes réflexions, parmi tous les combats que je mène et mes défis quotidiens, d’abandonner celui-là et de rester pour gérer la routine du matin avec mes magnifiques recrues. Ben oui! J’abandonne! Sti!

 

Chers fonctionnaires, vous gagnez le jack pot: 681$! Ça fera surement une grande différence dans les fonds publics…Vous investirez ça où? Puis-je dédier mon don?

 

Ainsi, je continuerai d’investir de l’énergie pour soutenir l’inclusion sociale de mon fils autiste, pour la reconnaissance positive de la neurodiversité et de la valeur de la contribution des personnes t.s.a., pour le maintien des fondements constituant le projet pédagogique de l’école alternative que fréquente mon plus jeune, pour la valorisation du système public d’éducation et pour un investissement massif en éducation, pour une meilleure formation des maîtres, je continuerai.

 

Mais, là tusuite, j’abandonne ce combat contre les absurdités administratives de la commission scolaire et du DGEQ. Fuck off.

 

Comment écoeurer les citoyens de l’engagement public et politique?

Do this!

En plus du marasme ambiant, on a assurément bien besoin de siphonner les derniers audacieux qui osent faire du bénévolat au scolaire.

 

Ma campagne a permis d’amasser et a coûté en tout 1000$ et surtout beaucoup de mon temps. J’ai donné tout ce que j’avais et aujourd’hui, on me réclame encore!

 

Pour éviter que mon prochain mois ne soit précaire et afin de ne pas devoir choisir entre cette dette absurde, vile et inutile socialement et le fait de payer mon loyer, voici 20 chèques post-datés au montant de 34$. En espérant qu’ils sauront satisfaire l’appétit de notre administration publique.
ensevelie sous la paperasse

Annick Daigneault,
Citoyenne sensible, maladroite, engagée et écoeurée

 

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Une campagne siphon

En 2014, j’apprenais à être mono-mère et à faire de la politique.

Motivée à transformer le feu qui me squatt en inspiration et en énergie constructive, j’ai alors saisi une perche qu’on m’a tendue à 3 reprises et je me suis impliquée bénévolement dans la campagne politique scolaire de Priorité École en me  présentant comme candidate au poste de commissaire.

Par convictions que l’éducation est une valeur dans laquelle nous devons tous investir, j’ai, avec des dizaines de citoyens inspirants, donné de mon temps, de mon argent.

Soutenue par mes amiEs formidables- et-tout-aussi-bénévoles, j’ai fait du porte à porte avec mes deux enfants dans une charrette, j’ai débattu, rêvé mieux pour nos enfants avec tout un tas de parents engagés, sur le terrain, au sein de notre équipe et des autres, on a levé des fonds, appris à faire une campagne et monter « un parti » et j’ai rencontré des citoyens qui donnent espoir.

Puis est venu le temps de la paperasse.

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