Archives de Catégorie: Verbo Adjectiveuse

P’tite prière du lundi :

À lire avec douceur et félicité…

Oooh toi majesté des maths et autres divinités rushantes des saintes fichues fractions et priorités d’opérations du calisse!

Je voudrais te dire que les maths de 6e année, j’ai touttt fait pour ne jamais avoir à les refaire deux fois. J’ai réussi simonacos de trinité du yab’ et j’avais sagement plus ou moins touttte oublié au profit de plein plein de tune pop apprises par coeur et stockées dans ma mémoire SANS chiffre… AUCUN! AUCUN CHIFFRE tu COMPRENDS?!

Ça allait ben dans mon déni…

Mais, j’ai oublié qu’en enfantant on était devant nos failles en isti! En plus, d’être sans prof et toute en autonomie devant l’arrogance du cahier frippé comme une centenaire qui décongèle, refaire le problème 33 fois avec patience et passion est aussi facile que de bouffer un san’wich aux clous tabarnachenik!

L’humain.e aux yeux de biche qui te supplie de trouver l’astifie de réponse de cul à sa devinette à trois parenthèses, à 18h avec le souper à broil et une tune de Céline latente sur le bord de la bouche du plus vieux qui s’accroche à son micro comme une infirmière à la promesse de ses vacances après 7ans d’heures supplémentaires, me fais sentir comme si, vraiment, toué la déesse des maths t’étais la plus vilaines des p’tites rancunières amères qui finissent TOUJOURS par nous r’trouver dans le détour.

Si je te pogne sainte gossante de la division, je te remplace en isti par des cours de langue, de citoyenneté numérique ou de socio-philo!

M’en r’tourne vieillir prématurément.

Signé. Moué pis mes skill attachants mais mathématiquement limités

Amen. Bout de viarge.

Sa majesté des maths…

Peser nos mots, changer notre perception

Je suis ben émoustillée entre mois de la poésie et mois de l’autisme. J’en profite donc pour déposer un humble plaidoyer en faveur d’un vocabulaire respectueux et d’une reconnaissance positive de la neurodivergence!

– La neurodiversité : est un concept inclusif qui reconnaît la pluralité des fonctionnements cognitifs comme contributeurs à un écosystème. Comme la biodiversité. Ça veut dire qu’on est toustes inclus.es dans le concept : neurotypique, TDAH, autiste, handicap, trisomie et toutes particularités du fonctionnement neurologique et cognitif…

– Le concept met de l’avant l’idée qu’on a toustes notre place avec nos fonctionnement plus ou moins atypiques ou conventionnels. Comme dans la nature… Surprise! indissociables nous sommes…

– La neurodivergence : (nous permet d’apprendre et d’accéder à une perception distincte du monde! Mais ça c’est mon éditorial) c’est le terme à favoriser pour parler des fonctionnements cognitifs qui divergent de la norme (t’sais la norme! Cette base de référence à tendance hégémonique qui se positionne comme ze best shit à qui ressembler).

– On ne parle donc pas des personnes autistes ni toutes autres personnes ayant un fonctionnement cognitif distinct en utilisant le terme neurodiversité comme s’il leur était exclusif. On peut parcontre utiliser le terme neurodivergent.e précédé du mot « personne »…

– Neurotypique : est le mot à favoriser, plutôt que « normal » (qui sous entend que tout celleux qui se distinguent sont anormaux), pour parler des personnes qui ont un fonctionnement neurologique et cognitif plus typique.

Parce que personne n’est exclusivement son diagnostic et tout le monde aime être considéré dans son ensemble de couleurs.

– Finalement, de manière bien radicale, j’inclus ici mon souhait (cher père noël can you hear me!!?) qu’on élimine le mot déficience intellectuelle pour toujours lorsque l’on parle des personnes qui ont un hadicap intellectuel et dont les performances cognitives ne satisfont pas les test normy

Toustes diffèrent.es, toustes humain.es! Notre apport au monde est aussi humble, absurde que précieux

#Ensemble 💙

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l’enfant du refus global…

Aujourd’hui, est la journée de l’autisme, le mois de la poésie #NAPOMO et de l’autisme et récemment la semaine des personnes en situation de handicap.

Ni hasard. Ni fatalité.

Une journée parfaite de soleil enthousiaste pour faire fondre la crasse, la neige endeuillée de l’hiver qui faiblit et encore trop de préjugés sur la neurodivergence.

J’aimerais bien que tous les jours soient un printemps de célébrations et d’inclusion.

Quand mon géant était en gestation, j’avais rêvé de lui.
Il avait d’immenses yeux verts, des cheveux blonds et sa bouche longue et siphon s’attachait à mon sein pour toujours.

Je m’étais alors, je ne m’inventerai pas de vertu, réveillée en panique.
Aujourd’hui je sais que c’était une prémonition.
Je n’ai plus peur. Enfin. Presque.

15 ans ont passées. Ma relation au temps est particulière; fluide, impatiente parfois, ou molle comme les montres de Dali.
Bref, au fond, je n’ai aucune idée c’est quoi 15 ans, mais je sais de l’amour ces rencontres qui nous transforment et du temps, ce qui nous ancre en mieux, en nous pour vrai. Une track improbable et pis why not!?

La vie m’a fait confiance et confié les plus spectaculaires. Deux intarissables fougues dont les élans n’ont rien à envier aux grands vents.

Ma recrue, enfant feu de tous les possibles…

Et lui, un géant.
Un être entier, authentique, lumineux dont les couleurs dépassent toutes les lignes
le coeur à l’absolu et la tête ailleurs. Autiste et atypique

Lucide devant l’étrange,
l’immense
et l’horrible du monde dans lequel nos enfants à paillettes irradient quand même
je n’imagine nulle autre suite sans sa joie, sa musique forte, sa face d’intouchable, sa poésie impromptue et automatiste :

« Maman arabashnitanek! Je me sens un petit peu bien! Le grand voyage Esperanzbi! J’espère qu’il suffira d’un grand bonheur »

Désormais en paix avec ce fil infini qui nous lie et duquel il dépendra toujours un peu, moyen ou beaucoup,
sa petite-grosse main maladroite, jamais loin de ma joue,
je grandis avec ces enfants monuments que la vie m’a offert.
En colère parfois, en espoir surtout,
en souhaitant de nous, que l’on crée l’espace d’accueil nécessaire,
reconnaisse leur contribution au monde et que l’on regarde avec eux, elles, iels dans la direction des possibles
là où ensemble n’exclut plus jamais personne.

Je nous mets au défi d’accueillir la différence, comme il accueille la mer.

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Conte: la naissance d’une petite étoile

La naissance d’une petite étoile est né d’une collaboration avec la dynamique et très débrouillarde Hélène Mc Koy de la Corporation d’animation des places publiques de Hochelaga-Maisonneuve, Petits Bonheurs, le talent de Zita et ma plume. Le souhait, créer, écrire et raconter aux petits et grands un conte d’hiver qui fait marcher 1km, ancré dans le bitume et notre patrimoine local.

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S’en saisir, juste là

Assis.e sur une roche,
dans le silence de la neige qui craque,
émanant de la chaleur du soleil timide qui se pose sur votre coude quand il se faufile par la seule fenêtre crédible de votre
3 et demi,
exalté.e, dans la musique et les rires,
écrapou.e, sous vos enfants et inondé.es de caresses, de poésie, de gestes doux
ou
juste là,
bien. pour rien.
dans le vif et la lumière,
la douleur, le vent qui arrache et l’absurde…

Gossés à notre image, le bonheur pis l’amour
Enivré.e à votre source, saoul.e de joie brute

ici.
maintenant.

Bien. Pour rien.

Non sans heurt,
plus je me pose et inspire
plus ils s’ancrent et me poussent du coeur.
Imparfaits, subtils et sur le souffle,
en construction, parfois fragiles, sur des bases lentes à ériger, je les expérimente,
découvre parfois sans bouger.

Je les laisse être & me prendre
pas toujours docile, indomptable même, fougueuse mais reconnaissante
Immatériels et intangibles.
Là.

J’apprends, m’y jette et m’y vautre.
Conquise, j’accueille et suis sans abdiquer, me trouve, m’assemble et m’habite.
Morceau par morceau.
Juste là.
Et
J’aime.
Immense. Gratis.
Et d’un swing aussi naturel que large, je déclame, la bouche en coeur en avalant le frimas:
que notre amour soit!
Grand, authentique, vagabond ou racine
sans raison
sans plan ni intention autre qu’aimer juste
et juste parce que.
Sans rancoeur, sans dentelle, sans certitude, ni filet.
Ici,
pour la suite pis la trace.
Aimons.

Crédit: Sage Rebelle photos

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promo: la naissance d’une petite étoile

Entrevue avec mes utopies, mes inspirations pour l’écriture de mon conte La naissance d’une petite étoile, produit par Hélène McKoy de la Corporation d’animation des places publiques, illustré par Zita Castongay.

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Gros comme un sanglier, j’te jure!

J’écris tendrement des phrases passives agressives pour un projet.
Inspirée de ma rocambolesque vie de dating, croulant sous du contenu digne d’un Cyrano saoul de série B, je focus sur mon coquet cahier ligné;
touttt ça plutôt que de cinquàsepter sur une terrasse frett en hochelagadie ou sur un toit sexy du vieux Montréal, quand j’entends, tout à coup, un gros KEKLOW!
Silence.

Suivi de kekekleukeklow plus ou moins acharnés, volontaires et rythmés. Un genre de break beat de vieux raver qui pensent bien bouger vers 8am après une grosse nuit en 2001.

Après anxieuses quêtes et validations auprès de mes voisin.es, question de savoir s’il ou elle ne se sont pas échappé les rotules sur l’prélart, je découvre la provenance du beat. 😳
JesusMarieJoseph!

dÉdans mon plancher.
Ou
dÉdans mon plafond.

Selon où, sur l’axe vertical de mon appart, on se trouve.

Un rat!
Un rat simonac!
Sous mes pieds ou au dessus de ma tête, qui, avec la vigueur d’un bébé sanglier, se tortille. Frénétique, il essaie de se sortir la tête d’une trappe qu’on a récemment posée, parce que monsieur, ou madame, scient et grignottent les 2 x 4 a’ec leurs p’tites dents de lait et empêche ma progéniture et mon sommeil de s’apaiser.

Prenant mon courage…
Hehehe! J’APPELLE MA VOISIIIINE!

Prérequis de la sélection : elle rit gentiment de ma détresse, a de l’expérience en campagne et un fils ben relax. (Chacun.es ses skills!)
Hilare, me suggérant une recette de tartare, elle tend un jogging à son fils en bobettes qui travaillait sagement, et m’envoie son héro qui traverse la cours pour « m’aider » à vaincre la bêêêête.

Solidaire as f*ck, pendant qu’il sort l’intrus du plafond et assomme le souffrant qui a la tête pognée dans la guillotine à rongeurs, je sors de la pièce et entreprends aussi naturellement que possible  de meumeumer un vieux succès de l’été de mes 11ans, touttt ça enfermée aux toilettes. Une rencontre pop-gore un brin douteuse entre ma tune et   l’assassinat du rat…

Fière de ma riche contribution, je laisse partir mon preux voisinage sous milles mercis et sans orgueil aucun, je lâche mon amertume pis ma poésie initiale, et me dis en chantonnant ma nostalgie,
C’est bon.
Je peux avoir 40ans.
I totaly own my shit. 😂🐀

P.s je vous souhaite pour vrai, des voisin.es comme les mien.nes et en cas, juste en cas, je vous laisse mon soundrack du courage

douadididididamdididou

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Aimer sans menace ni contrainte. S’aimer assez pour s’aimer deboutte

Je suis bisexuelle et polyamoureuse.
Dans mon début de vingtaine, je disais que j’aimais librement.
Sans petite case, sans égard pour le genre, ni contrainte.
Désormais, j’assume. Ma façon d’aimer a des noms qui lui ressemblent.

Une coche de plus coquine que la madam’ Coucou de Simon Boulerice 

Et,
Je l’écris
Par amour.
Avec amour.

Humblement, et avec ben des doutes sur la tribune que je prends pour dire, dans l’espoir, peut-être naïf, de contribuer, à échelle humaine, dans mon réseau, à ce qu’ensemble on s’approprie ces faits là comme le reste. Qu’ils deviennent génériques.

Qu’ils fassent partie de nous, partout, qu’ils cessent d’être marginaux, jugés, intimidés…

Qu’ils fassent partie des histoires qu’on lit à nos enfants, du paysage politique, de l’enseignement, de vos programmes à tivi et des possibles dans les conversations existentielles:

« maman est-ce que je peux aimer deux personnes en même temps? »
« oui mon bb! (sont-elles au courant?) »
« maman est-ce que c’est correct si mon amoureux cette semaine c’est Toto mais que j’aime encore embrasser Sasa? »
« oui mon bb!? »

Que ce soit aussi normal et générique que de s’aimer entre humain.es du même genre, à plusieurs que ce l’est de s’aimer en dyade ou entre hétéro.

Je l’écris.

Parce que je chéris la diversité et célèbre la couleur.
Toutes les couleurs.
Incluant désormais la mienne. À voix haute à presque 40ans…

Je l’écris,

Parce que mes enfants.

Dans l’espoir qu’ils auront espace, accueil, sérénité et sécurité pour aimer comme ils l’entendront, comme ils le sentiront. Aimer autrui et s’aimer eux-même.
Fiers. Confiants. Heureux.
Comme ils seront.

Mes enfants grandissent en sachant au quotidien que l’amour est inclusif et qu’il peut prendre plusieurs formes. Que d’aimer des deux bords et d’aimer multiples est sain quand c’est honnête et bienveillant. Que ce n’est pas par peur de l’engagement, ni parce qu’on est volage. Que ça se peut que ta famille séparée-recomposée ne possède pas les attributs de la famille de la princesse de Disney et de son prince quelconque…

Ils savent aussi,
que de s’habiller créativement, avec autant de paillettes et de tulles que ton coeur te le dicte en étant né garçon, mérite qu’on te sacre patience à la récré et qu’on salue ton audace en te laissant jouer au ballon comme tous les autres marmots de la tribu. Qu’une fille n’a pas à être délicate et qu’elle peut être plus forte que toi…

Les livres pour enfants, les films, notre manière de répondre à leur questions mettent de l’avant bien souvent une seule façon d’aimer. Un seul modèle de couple et d’humain.e…
On genre. On limite. On juge. On circonscrit et on transfère nos peurs dans l’éducation à nos enfants. (oui on fait de notre mieux aussi! Je sais ben! Et j’admire les coeurs ouverts!)

Quand on déroge à la norme, on grandit avec la certitude d’être incorrect, insuffisant…on se fait donner des conseils de ne pas nommer, pas dire, pas brusquer, pas oser, de se taire, de pas faire ni montrer et que ça doit être une phase.

Or, je ne veux plus de ce jugement, ni avoir peur, pour mes ami.es, pour mes enfants, pour moi. Aussi crochue soit la démarche.
J’aime, je nous aime deboutte.

Par amour, donc j’écris et rêve à mots bruyants que vous participiez à transformer la peur en possible et les murs de haine en tapisseries de fucking calinours!

Que ce soir en racontant une histoire, vous y ajoutiez de la couleur. Un peu. Que les barbies se matchent entre elles. Que les princesses gèrent elles même les dragons, que vous portiez une robe une fois avec votre garçon en public…

Et encore plus fou,
si vous entendez ou lisez un commentaire homophobe ou des propos de douche bag sur la différence (toutes les différences), que vous preniez position pour défendre le droit au respect pour chacun et la nécessité, la beauté de la diversité.

Que la bienveillance et l’amour gagnent.
Icitte et partout x

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L’invisible philanthrope, un géant chez les Hommes

Petit récit invisible, doux parmi les hommes :
Au metro Jarry durant la La guignolée des médias, un homme en situation d’itinérance s’avance vers l’une de nos bénévoles et lui tend son orange et un 0.25$ qu’il venait de recevoir en disant, « pour moué c’est important de partager ce que j’ai ! »

Monsieur, votre générosité sincère nous bouleverse mon équipe de la Société Saint Vincent de Paul et moi. Humble et brut. Sans témoin ni suite. Une main tendue vers l’autre dans l’espoir sincère de faire une différence à hauteur d’homme, que dis-je: de géant!

Pour moi, touttte ma job en philanthropie prend icitte son sens. 😭

#Ensemble
#TousPhilanthropes y’a pas de petits dons et on peut TOUS faire une différence
❤💚

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Maman

Il n’y a pas de moments plus fébriles, intenses, douloureux, affolants, mémorables, joyeux, euphoriques, et confus que celui où tu donnes la vie…

Un amalgame de feeling paradoxaux qui te prend le corps et te soumet…

Sauf Peut-être …

Les 579 987 autres moments passés avec ces magnifiques recrues..

Ces moments nouveaux quand tu as le bébé fragile, l’amour maladroit, l’oeil creux et le toupet ébouriffé, à essayer d’allaiter un goulu hurleur,

Ces moments passés à éduquer, une petite brute à la face parfaite, que les jokes-de-pet-c’est-juste-à-la-maison, à rattraper le p’tit qui s’élance dans l’escalier face première, à grandir aussi avec eux à chaque centimètre qu’ils ajoutent, à te lever cinq fois la nuit pour remettre un suce ou servir de doudou, pleurer d’inquiétude sur un souffle court, des boutons douteux, des services manquants.

Ces moments semi-louches à réécouter des épisodes du Village de Nathalie en cueillant les coeurs de pommes fossilisés, cachés derrière le fauteuil rempli de miettes ou à répondre à des questions:  »Comment on fait les bébés? Pourquoi mon frère est autiste? » en roulant des boulettes qui brûleront…

À courir des spécialistes comme on court derrière le premier tour de petit vélo instable, à applaudir les chansons en  »anglais » ou à couiner de fierté sur les premiers mots partagés au souper par ton frisé non verbal, à afficher des peintures abstraites colorées pour cacher ces oeuvres spontanées créées au bic ou au vernis rose su’l mur blanc de la cuisine,

À faire des crêpes en forme-de-forme et de la musique de café pour faire sourire un matin gris ou faire oublier une scratche sur la joue, à inventer des parcours de urbain jumping et à soulever des vraies montagnes imaginaires, Et tous ces moments, les fesses suspendues dans le vide, étendue dans le petit lit, à lire les mêmes histoires à un curieux émerveillé jusqu’à 21h.. qui s’endort au milieu d’une phrase en retenant ton corps tordu de son petit bras doux.

Il n’y a pas de moments plus fébriles, intenses, douloureux, affolants, mémorables, joyeux, étranges, heureux, confus et paradoxaux que celui où tu donnes, chéris, construis, confrontes, aimes, apprends, apprivoises, vis la vie avec ces humains vibrants, immenses et all in…

Créer des enfants c’est aimer à trembler, aimer à pardonner cent fois, aimer à s’oublier, aimer dans le chaos, à faire taire son ego et à inventer des possibles, aimer à apprivoiser la haine…le plus joli comme le plus sombre de soi et des autres…

À  toutes les mamans qui assurent en isti…

À celles qui assurent seules.

A toutes ces mamans qui se séparent de leurs utopies la moitié du temps…qui regardent les petits lits vides laissés en bataille le vendredi en serrant les p’tits pyj mous qui sentent le sucre…

À toutes celles qui n’auront p’tête pas de gratitude avant vingt ans ;),
À toi, belle amie qui refuse des répits pour aimer ton enfant handicapée de proche, un maximum de jour de sa vie,
À toi qui te tient drette quand les mousses partent récolter des câlins dans leur autre maison, quand ton ado te bullshit en te lâchant un rapide salut qui sent l’alcool, toi qui pense avoir un déficit d’attention à ramasser trop de bébelles jaunes…
À toi qui PILIER. ARBRE et MONTAGNE.

À toutes les mamans qui entrent sur la pointe des pieds la nuit pour un dernier bisou au cas où et pour la route, à toutes celles qui scrapent des sandwich pour en faire des coeurs en février, qui font des gâteaux laids ou des cupcake parfaits pour faire sourire une marmaille-fougue, à toutes celles qui embrassent les failles, les crises, les bobos avec une douceur qui n’existe que pour eux…

À ma maman qui me tient encore si souvent.
Qui aime mes fils comme eux aiment le chocolat!
Qui, au début de mon rôle de mère, me complexait tant je me disais que je ne ferais jamais aussi bien qu’elle…
À ma maman qui m’aime avec mes traits croches, mes élans imprévisibles, mes phrases sans ponctuation, ma lumière et toutes ces colères que je transforme en projets dans lesquels elle s’implique…
À maman, qui m’écoute, m’encourage, souffle sur mes blessures, qui me flatte encore les cheveux, ,m’invente des fêtes et des talents.

xx
Merci

À toi,
À nous
xx

 

 

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