Archives de Tag: Enfant

base de 10 & mimosa : MERCI les profs !


A vous ami.es profs, ma soeur et surtout adorable communauté de École alternative Rose-des-Vents!

Accompagnée de deux magnifiques colorié.es, j’ai vu passer 9 années à Rose-des-Vents.

Chaque matin, je vous ai vu debout.

Dans l’ombre de votre routine, de vos propres défis et d’un soleil timide en ta’ au moins la moitié de l’année scolaire, avec votre san’wich, votre thermos, votre trajet parmi les cônes et un café pas fini qui refroidit dans votre main gauche…vous vous levez pour eux, pour elles, pour iels, pour nous.

Chaque matin, iels vous voient debout.

Entre deux tartines, une chaussette perdue et trop de pâte à dents échappée dans le lavabo par notre ado, entre Hochelag et Rosemont, on répète nos consignes en réchauffant avec amour des lunchs un peu mous quand arrive midi.

En posant nos fesses dans un char frett, on espère : être à l’heure, que notre recrue se rappellera de ses maths, aura son cahier bleu, ne perdra pas sa 7e paires de mitaines, respectera les autres sur la cours de récré, qu’iel vivra des joies et des illuminations pendant vos explications des verbes du troisième groupe…

Surtout, on espère, qu’iels aient envie d’apprendre, n’importe quoi, mais la curiosité assez fougueuse pour avoir soif de vos savoirs…

En se trompant, en ayant le vertige, en sacrant un peu en d’dans des bouttes, mais en ayant l’esprit ouvert, critique et l’audace de se jeter dans l’inconnu avec vous avec la même patience, bienveillance et persévérance que celles dont vous faites preuve.

Chaque jour, depuis des années, dans un système tordu comme les doigts de mémé, parmi des monsieurs en cravates dont les bottines ne suivent pas toujours les babines, vous vous levez et refaites les chemins moultes fois parcourus avec nos recrues pour les encourager à ouvrir les portes de leurs possibles.

Vous rêvez vos journées d’avance pour semer, dans la tête de nos enfants, l’envie d’apprendre et d’innover. Parfois, bien plus que derrière certaines portes closes, vous créez des classes familles, des bulles safe dans lesquelles vous leur donnez l’espace pour douter, questionner, penser et oser, se découvrir, s’apprendre, s’aimer et être elles, iels et eux-mêmes…

Les deux dernières années ont été rough. Si on vous disait merci autant de fois qu’on a douté des suites du monde et autant de matins que certain.es profs ont fait le chemin entre leur lit et Rose-des-Vents, on userait le terme pour des décennies…

En cette semaine des enseignant.es, à défaut de pouvoir vous payer à chacun.e des limo, des mimosas et de vous accueillir avec tambours et paillettes, on vous offre modestement mais avec amour des mots doux.

Pour tous ces matins,debout, malgré tout…

Pour votre créativité et votre engagement, pour tout ce que vous inspirez, pour les moments ou vous rassurez nos enfants mieux que nous et soutenez leur émancipation dans le chaos de l’existence, pour toutes les lettres, les exposants, les bases de 10, les groupes de mots, les projets, les rêves, les folies, les possibles.

pour cette p’tite ficelle qui unit nos familles à la vôtre par le coeur de nos merveilles, pour la chaleur dans le froid parfois,

souvent

et

beaucoup

MERCI

Classe des élèves autistes à l’école de mon géant, fête sensorielle en préparation (avant la pandémie)
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Conte: la naissance d’une petite étoile

La naissance d’une petite étoile est né d’une collaboration avec la dynamique et très débrouillarde Hélène Mc Koy de la Corporation d’animation des places publiques de Hochelaga-Maisonneuve, Petits Bonheurs, le talent de Zita et ma plume. Le souhait, créer, écrire et raconter aux petits et grands un conte d’hiver qui fait marcher 1km, ancré dans le bitume et notre patrimoine local.

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Laisser entrer le vent…

Magnifique. Magnifique. Magnifique.
J’ai couiné.

La déception ou le deuil, face au diagnostique ou à la différence de son enfant, vient beaucoup de ce que l’on a osé rêver sans lui, pour lui. En amont de sa naissance, et tous les jours qui nous lient à son p’tit soleil, on lui fait un tracé lumineux, sur un sentier qu’on présume idéal.

Avec ce que l’on porte d’histoires, d’espoirs et d’échecs depuis notre propre genèse, on souhaite secrètement, ou de manière plus exubérante pour certains, qu’il torche l’espèce au gran’ complet et que sa vie soit douce. Sans heurt, ni fracas.

Parfois, les enfants auxquels on offre le souffle ont une autre proposition.

Ils débarquent dans nos vies avec leurs petites valises. Ils sont, font, rêvent, affirment, confrontent, perturbent. Ils troublent le «pedigree» de l’espèce et viennent foutre une baffe à l’égo humain.

On a alors le choix de nos réactions : la déception, la résignation, la colère, le refus.

Ou laisser entrer le vent. Assumer de vivre pour toujours avec l’incertitude…et d’aimer as is.

On apprend alors à aimer sans se projeter et malgré nous la magie fait sa job de paillettes. On évolue, les pattes au présent, le vulnérable affirmé et découvre une route que seul ce petit improbable sait tracer.

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