Archives de Tag: Amitié

Le paradoxe du nouvel an; proutte de bedaine et autres souhaits!

Si 2015 avait une face et des bras, je lui offrirais un collier gossé avec quelques-unes de ses dents et, après lui avoir fait une scratch dans l’oeil avec une feuille de papier, je lui dirais, avec un peu de recul, un filet de maturité et de la vraie gratitude:

Bah! Enwoueille ti-caille, viens là: MERCI!

Les petits mouvements de l’âme et les grandes exubérances n’impressionnent pas le temps qui passe…

On a de ces luxes, le nez dans notre court terme…

Nope on n’a pas le contrôle sur tous les facteurs externes qui frappent et agitent notre rêve d’eldorado et oui certaines expériences s’alanguissent et tracent.

On l’a sur ce que l’on choisit d’entretenir, sur le petit moi.

Nous sommes égoresponsables; Nous ne sommes ni lisses, ni intouchables.

On a le contrôle sur notre capacité à nuancer, slaquer du colorectal et à rire de nous-mêmes, à  puiser dans nos maladresses pour faire pousser des opportunités et grandir des relations; desfois par courage, mais surtout par humilité, amour; de soi, des autres et de l’essentiel.

Par amour du vivant.

Ainsi, pour la toute fraîche année:

Je nous souhaite:
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Les cordes sensibles, hommage à l’Homme Violon

Mark est un musicien de rue.

Il vit dans des chambres louches, des lieux miteux et se retrouve souvent dans la merde. Il vit avec son coeur, une paire de chaussure, quelques vêtements et son violon.

Mark est une bonne personne, joyeux et passionné. Il joue sans relâche, des heures durant et même sous la pluie.

Il est semi voyant…presque aveugle en fait.

Quand, en échange de ses notes inlassables, on lui  donne un peu d’argent, il ramasse tout rapidement. Il ne laisse jamais briller les piasses dans son case ferme et usé; trop habitué à se faire voler…

Et il continue, sans répit, les yeux tournés vers l’intérieur, à faire chanter son précieux et vibrer sa passion.

Quand on lui demande candidement : «Pourquoi tu joues du violon dans la rue?»
Il répond avec un sourire qui ne s’achète nul part : «Parce que j’aime çÂ! J’aime ç jouer du violon»

Aujourd’hui, alors qu’il jouait encore sous un ciel intermittent bonheur-malheur, fils II s’est approché. Il a offert quelques pièces à Mark pour ses mélodies et ils ont fait connaissance. Sans à priori. Sans vraiment se voir. Ils ont jasé.

Puis, surprise! Mark a tendu son violon à ma petite utopie de 3 ans! Durant 20 minutes, il a prêté ce qu’il possède de plus précieux…la seule chose à laquelle il ne tienne vraiment et a enseigné à fils II comment tenir et glisser l’archet sur les cordes restantes de son instrument.

Je suis restée assise à quelques pieds d’eux et je leur ai fait confiance.

L’homme violon a, aujourd’hui, enseigné bien plus que la musique. La bonté n’était pas de payer Mark, mais de recevoir autant, avec autant de générosité, d’un homme qui ne possède que ce violon ayant tout vu, tout vécu.

Je sens aussi que fils II a ressenti que la passion est moteur. De tout. Que cette passion-certitude qui te part du vibrant peut être suffisante pour te garder malgré toutttt la marde que la vie peut te garrocher, envers et contre tous, vivant…

Divers et ensemble. S’ti que oui! Gratitude sur le bitume.

POésie de Bitume

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L’AUTISME, SOUS UN ANGLE DIFFÉRENT…

ENTREVUE SALUT BONJOUR

Afin de démystifier l’autisme, lui rendre l’humanité de son visage et la sortir des stéréotypes, une exposition à grand déploiement est réalisée par le talentueux et sensible Jacques Nadeau, photojournaliste au Devoir.

En collaboration avec Qc Sciences et divers partenaires, une trentaine de photos seront projetées dans toutes les stations du métro de Mtl et se promèneront ensuite à travers le Qc.

Le 2 avril, journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, Jacques et moi avons eu la joie d’être reçus par Gino Chouinard à Salut Bonjour pour parler neurodiversité!

«Différent, ça ne veut pas dire moins bon, ça veut dire pas pareil…»

Cliquez ici pour voir l’ENTREVUE

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Je suis féministe

Je suis féministe.
Tout l’temps.
J’éduque mes fils en ce sens: ouverts, impliqués, responsables, justes ET féministes!
Je marche dans les traces d’une femme militante, une femme émancipée mais essoufflée…
Une wonder toutttte…

J’ai l’arrogance de mes convictions. Et quoiqu’on en dise, quand je nous observe, je reconnais la nécessité de relever la tête, de nous regarder en face et d’oser encore.


L’égalité n’est pas une lubie et malgré les gains, les prises de conscience et l’émancipation, rien n’est acquis.
Ici. Partout.

À toutes ces femmes qui se battent pour la reconnaissance de leurs (de nos) droits
À celles qui trop souvent baissent encore les yeux et qui n’osent pas, n’osent plus.
À celles qui se débattent au quotidien parmi les paradoxes entre éducation et aspirations.
À ces géantes qui m’ont aidée à me relever et qui m’ont tenue, fragile, sans juger, dans la dernière année.
À celles que je tiens et tiendrai à mon tour et qui doutent de leurs forces
À celles qui tombent, se redressent et se transforment, qui osent et inspirent: merci!

Debouttt par petits gestes ou grands coups. Dimanche le 8 mars et tous les jours d’après.
En veille permanente, d’un coup que…

coeur

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DONNER. RECEVOIR. RENDRE.

GRATITUDE.
Femmes philantropes, femmes de coeur!
Merci à mes belles, fidèles, uniques, généreuses alliées ostéopathes et naturopathes de la Clinique Poirier et Viau qui soutiennent financièrement chaque année les projets liés à l’inclusion d’enfants autistes!

Martina, Chantal, Marie-Claude, Cristina, Louise-Andrée, Ana, Joan, Nathalie!
Un accident vous aura un jour placées sur ma route. Par bonheur 🙂
Puis, vint les choix, la confiance et l’amitié. Votre présence dans ma vie m’inspire, m’apaise.

Merci d’y être. Merci d’y croire.

ostéo 2014

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L’ACCUEIL

MISE EN BABINES:

Fils I est autiste.
Ce n’est ni une fatalité, ni une maladie. Je ne suis pas courageuse. Je suis maman c’est tout (oui c’est vrai, parfois c’est beaucoup!) Comme vous (ou pas).

Et j’aime.

C’est cliché, mais inconditionnel.

Dès la naissance, alors qu’il faut apprendre à nous connaître et tisser la relation, on doit aussi apprendre à faire de la différenciation, éviter la comparaison et à se détacher.

Cet être porte son bagage.

Indépendamment de mes volontés. Je peux inspirer certes, mais je ne peux ni vouloir, ni être pour lui. Surtout je ne peux pas tirer sur sa fleur…même si ça démange.

J’agis donc, inspirée par ce grand vent qui me secoue, pour semer du possible et donner les outils à mon fils pour qu’il continue de faire briller sa vie. J’apprends, à travers nos périples, à être. Là. Maintenant. Une étape à la fois.

Fil-of-life-1

Je suis reconnaissante et j’évolue, dans un équilibre fragile, empreinte de gratitude. Ce n’est pas un plan de vie, ni une morale, c’est un choix, un muscle que je développe et sur lequel j’investis de l’énergie…même en pleurant.

Alors que souvent nous sommes confrontées aux jugements des autres, que plusieurs familles se referment sur elles, ravagées par des odieux, je sens, une énergie contraire. À travers mon fils, et le pèlerinage pour apprendre à grandir avec ses caractéristiques, je vis la plus belle de mes quêtes et la plus lumineuse de mes rencontres avec l’humain.

***

C’EST PAS SÉRIEUX?

Je ne crois pas aux fées. Je sais qu’elles existent.

Je suis née avec et je ne l’ai jamais lâchée; Si j’ai la foi.
Elle ne porte ni nom, ni robe, ne dicte, ni ne prédit. Elle relève ma tête quand elle prend froid et me pousse chaque fois, dans les bras des inconnus qui la nourrissent à nouveau.

Le 4 septembre 2013, un an après nos premiers pas en milieu scolaire, auprès de la Rose, alors que mon bouclé et mon dragon dormaient sans l’ombre de mes doutes, j’ai rencontré, fébrile, les parents des enfants-fées.

Les enfants-fées sont reconnaissables. Ils se manifestent avec toute la fougue qu’on imagine et l’audace spontanée qu’on leur attribue.

Ils trouvent des solutions créatives à des situations malaisantes. Ils argumentent les maladresses et démontrent aux plus grands la valeur de la différence. Là où certains résument l’être à un handicap, les enfants-fées sautillent jusqu’au coeur pour découvrir l’ami, coincé dans ce petit corps incontrôlable.

À travers des lunettes brisées il pardonnent un câlin griffu, se réjouissent d’un progrès subtil et perçoivent le potentiel immense d’un verbe flou. Ils apprennent la langue des voyageurs et à défaut, ils en inventent.

Charlie-Philippe-Chaplin, Maël sorcière-rouge, Ced le clown à grande bouche, Raph le pirate et les fées Olivia et Nora

Les enfants fées mettent au monde des adultes au cœur immense.

Certes, sur mon chemin, je croise encore certaines furies. Désormais (presque) sourde aux beuglantes, j’avance. Main dans la main avec mon voyageur. Candide peut-être, malgré les y’en a marre et les raz de marées, je persiste. La volonté en boule dans ma sacoche, entre 32 dossiers sérieux, lucide, je crois au meilleur des Hommes.

Alors que la rentrée est un moment ardu (horrible) avec notre fils, des dizaines de petites et de grandes mains s’ouvrent, des sourires dessinent des visages lumineux et transforment nos vies en comptines et en petites victoires. Dans le regard attentif de dizaines d’adultes, tous différents et fiers, j’ai vu le désir d’apprendre, de ne rien prendre pour acquis et d’aimer. J’ai perçu là, l’envie sincère d’accueillir notre impromptu en chérissant ce non-secret-de-parent: le merveilleux existe et il l’attend lui aussi, là, exactement, où il se trouve.

Vite de même: Je suis un pamplemousse reconnaissant!

Ce n’est pas tout de donner la vie, encore faut-il lui donner le goût de se révéler aussi belle que l’on espère….

À vous: Merci! 

doigts en coeur

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