Archives de Catégorie: FAmilLE

P’tite prière du lundi :

À lire avec douceur et félicité…

Oooh toi majesté des maths et autres divinités rushantes des saintes fichues fractions et priorités d’opérations du calisse!

Je voudrais te dire que les maths de 6e année, j’ai touttt fait pour ne jamais avoir à les refaire deux fois. J’ai réussi simonacos de trinité du yab’ et j’avais sagement plus ou moins touttte oublié au profit de plein plein de tune pop apprises par coeur et stockées dans ma mémoire SANS chiffre… AUCUN! AUCUN CHIFFRE tu COMPRENDS?!

Ça allait ben dans mon déni…

Mais, j’ai oublié qu’en enfantant on était devant nos failles en isti! En plus, d’être sans prof et toute en autonomie devant l’arrogance du cahier frippé comme une centenaire qui décongèle, refaire le problème 33 fois avec patience et passion est aussi facile que de bouffer un san’wich aux clous tabarnachenik!

L’humain.e aux yeux de biche qui te supplie de trouver l’astifie de réponse de cul à sa devinette à trois parenthèses, à 18h avec le souper à broil et une tune de Céline latente sur le bord de la bouche du plus vieux qui s’accroche à son micro comme une infirmière à la promesse de ses vacances après 7ans d’heures supplémentaires, me fais sentir comme si, vraiment, toué la déesse des maths t’étais la plus vilaines des p’tites rancunières amères qui finissent TOUJOURS par nous r’trouver dans le détour.

Si je te pogne sainte gossante de la division, je te remplace en isti par des cours de langue, de citoyenneté numérique ou de socio-philo!

M’en r’tourne vieillir prématurément.

Signé. Moué pis mes skill attachants mais mathématiquement limités

Amen. Bout de viarge.

Sa majesté des maths…

base de 10 & mimosa : MERCI les profs !


A vous ami.es profs, ma soeur et surtout adorable communauté de École alternative Rose-des-Vents!

Accompagnée de deux magnifiques colorié.es, j’ai vu passer 9 années à Rose-des-Vents.

Chaque matin, je vous ai vu debout.

Dans l’ombre de votre routine, de vos propres défis et d’un soleil timide en ta’ au moins la moitié de l’année scolaire, avec votre san’wich, votre thermos, votre trajet parmi les cônes et un café pas fini qui refroidit dans votre main gauche…vous vous levez pour eux, pour elles, pour iels, pour nous.

Chaque matin, iels vous voient debout.

Entre deux tartines, une chaussette perdue et trop de pâte à dents échappée dans le lavabo par notre ado, entre Hochelag et Rosemont, on répète nos consignes en réchauffant avec amour des lunchs un peu mous quand arrive midi.

En posant nos fesses dans un char frett, on espère : être à l’heure, que notre recrue se rappellera de ses maths, aura son cahier bleu, ne perdra pas sa 7e paires de mitaines, respectera les autres sur la cours de récré, qu’iel vivra des joies et des illuminations pendant vos explications des verbes du troisième groupe…

Surtout, on espère, qu’iels aient envie d’apprendre, n’importe quoi, mais la curiosité assez fougueuse pour avoir soif de vos savoirs…

En se trompant, en ayant le vertige, en sacrant un peu en d’dans des bouttes, mais en ayant l’esprit ouvert, critique et l’audace de se jeter dans l’inconnu avec vous avec la même patience, bienveillance et persévérance que celles dont vous faites preuve.

Chaque jour, depuis des années, dans un système tordu comme les doigts de mémé, parmi des monsieurs en cravates dont les bottines ne suivent pas toujours les babines, vous vous levez et refaites les chemins moultes fois parcourus avec nos recrues pour les encourager à ouvrir les portes de leurs possibles.

Vous rêvez vos journées d’avance pour semer, dans la tête de nos enfants, l’envie d’apprendre et d’innover. Parfois, bien plus que derrière certaines portes closes, vous créez des classes familles, des bulles safe dans lesquelles vous leur donnez l’espace pour douter, questionner, penser et oser, se découvrir, s’apprendre, s’aimer et être elles, iels et eux-mêmes…

Les deux dernières années ont été rough. Si on vous disait merci autant de fois qu’on a douté des suites du monde et autant de matins que certain.es profs ont fait le chemin entre leur lit et Rose-des-Vents, on userait le terme pour des décennies…

En cette semaine des enseignant.es, à défaut de pouvoir vous payer à chacun.e des limo, des mimosas et de vous accueillir avec tambours et paillettes, on vous offre modestement mais avec amour des mots doux.

Pour tous ces matins,debout, malgré tout…

Pour votre créativité et votre engagement, pour tout ce que vous inspirez, pour les moments ou vous rassurez nos enfants mieux que nous et soutenez leur émancipation dans le chaos de l’existence, pour toutes les lettres, les exposants, les bases de 10, les groupes de mots, les projets, les rêves, les folies, les possibles.

pour cette p’tite ficelle qui unit nos familles à la vôtre par le coeur de nos merveilles, pour la chaleur dans le froid parfois,

souvent

et

beaucoup

MERCI

Classe des élèves autistes à l’école de mon géant, fête sensorielle en préparation (avant la pandémie)
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Conte: la naissance d’une petite étoile

La naissance d’une petite étoile est né d’une collaboration avec la dynamique et très débrouillarde Hélène Mc Koy de la Corporation d’animation des places publiques de Hochelaga-Maisonneuve, Petits Bonheurs, le talent de Zita et ma plume. Le souhait, créer, écrire et raconter aux petits et grands un conte d’hiver qui fait marcher 1km, ancré dans le bitume et notre patrimoine local.

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promo: la naissance d’une petite étoile

Entrevue avec mes utopies, mes inspirations pour l’écriture de mon conte La naissance d’une petite étoile, produit par Hélène McKoy de la Corporation d’animation des places publiques, illustré par Zita Castongay.

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Maman

Il n’y a pas de moments plus fébriles, intenses, douloureux, affolants, mémorables, joyeux, euphoriques, et confus que celui où tu donnes la vie…

Un amalgame de feeling paradoxaux qui te prend le corps et te soumet…

Sauf Peut-être …

Les 579 987 autres moments passés avec ces magnifiques recrues..

Ces moments nouveaux quand tu as le bébé fragile, l’amour maladroit, l’oeil creux et le toupet ébouriffé, à essayer d’allaiter un goulu hurleur,

Ces moments passés à éduquer, une petite brute à la face parfaite, que les jokes-de-pet-c’est-juste-à-la-maison, à rattraper le p’tit qui s’élance dans l’escalier face première, à grandir aussi avec eux à chaque centimètre qu’ils ajoutent, à te lever cinq fois la nuit pour remettre un suce ou servir de doudou, pleurer d’inquiétude sur un souffle court, des boutons douteux, des services manquants.

Ces moments semi-louches à réécouter des épisodes du Village de Nathalie en cueillant les coeurs de pommes fossilisés, cachés derrière le fauteuil rempli de miettes ou à répondre à des questions:  »Comment on fait les bébés? Pourquoi mon frère est autiste? » en roulant des boulettes qui brûleront…

À courir des spécialistes comme on court derrière le premier tour de petit vélo instable, à applaudir les chansons en  »anglais » ou à couiner de fierté sur les premiers mots partagés au souper par ton frisé non verbal, à afficher des peintures abstraites colorées pour cacher ces oeuvres spontanées créées au bic ou au vernis rose su’l mur blanc de la cuisine,

À faire des crêpes en forme-de-forme et de la musique de café pour faire sourire un matin gris ou faire oublier une scratche sur la joue, à inventer des parcours de urbain jumping et à soulever des vraies montagnes imaginaires, Et tous ces moments, les fesses suspendues dans le vide, étendue dans le petit lit, à lire les mêmes histoires à un curieux émerveillé jusqu’à 21h.. qui s’endort au milieu d’une phrase en retenant ton corps tordu de son petit bras doux.

Il n’y a pas de moments plus fébriles, intenses, douloureux, affolants, mémorables, joyeux, étranges, heureux, confus et paradoxaux que celui où tu donnes, chéris, construis, confrontes, aimes, apprends, apprivoises, vis la vie avec ces humains vibrants, immenses et all in…

Créer des enfants c’est aimer à trembler, aimer à pardonner cent fois, aimer à s’oublier, aimer dans le chaos, à faire taire son ego et à inventer des possibles, aimer à apprivoiser la haine…le plus joli comme le plus sombre de soi et des autres…

À  toutes les mamans qui assurent en isti…

À celles qui assurent seules.

A toutes ces mamans qui se séparent de leurs utopies la moitié du temps…qui regardent les petits lits vides laissés en bataille le vendredi en serrant les p’tits pyj mous qui sentent le sucre…

À toutes celles qui n’auront p’tête pas de gratitude avant vingt ans ;),
À toi, belle amie qui refuse des répits pour aimer ton enfant handicapée de proche, un maximum de jour de sa vie,
À toi qui te tient drette quand les mousses partent récolter des câlins dans leur autre maison, quand ton ado te bullshit en te lâchant un rapide salut qui sent l’alcool, toi qui pense avoir un déficit d’attention à ramasser trop de bébelles jaunes…
À toi qui PILIER. ARBRE et MONTAGNE.

À toutes les mamans qui entrent sur la pointe des pieds la nuit pour un dernier bisou au cas où et pour la route, à toutes celles qui scrapent des sandwich pour en faire des coeurs en février, qui font des gâteaux laids ou des cupcake parfaits pour faire sourire une marmaille-fougue, à toutes celles qui embrassent les failles, les crises, les bobos avec une douceur qui n’existe que pour eux…

À ma maman qui me tient encore si souvent.
Qui aime mes fils comme eux aiment le chocolat!
Qui, au début de mon rôle de mère, me complexait tant je me disais que je ne ferais jamais aussi bien qu’elle…
À ma maman qui m’aime avec mes traits croches, mes élans imprévisibles, mes phrases sans ponctuation, ma lumière et toutes ces colères que je transforme en projets dans lesquels elle s’implique…
À maman, qui m’écoute, m’encourage, souffle sur mes blessures, qui me flatte encore les cheveux, ,m’invente des fêtes et des talents.

xx
Merci

À toi,
À nous
xx

 

 

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