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Gros comme un sanglier, j’te jure!

J’écris tendrement des phrases passives agressives pour un projet.
Inspirée de ma rocambolesque vie de dating, croulant sous du contenu digne d’un Cyrano saoul de série B, je focus sur mon coquet cahier ligné;
touttt ça plutôt que de cinquàsepter sur une terrasse frett en hochelagadie ou sur un toit sexy du vieux Montréal, quand j’entends, tout à coup, un gros KEKLOW!
Silence.

Suivi de kekekleukeklow plus ou moins acharnés, volontaires et rythmés. Un genre de break beat de vieux raver qui pensent bien bouger vers 8am après une grosse nuit en 2001.

Après anxieuses quêtes et validations auprès de mes voisin.es, question de savoir s’il ou elle ne se sont pas échappé les rotules sur l’prélart, je découvre la provenance du beat. 😳
JesusMarieJoseph!

dÉdans mon plancher.
Ou
dÉdans mon plafond.

Selon où, sur l’axe vertical de mon appart, on se trouve.

Un rat!
Un rat simonac!
Sous mes pieds ou au dessus de ma tête, qui, avec la vigueur d’un bébé sanglier, se tortille. Frénétique, il essaie de se sortir la tête d’une trappe qu’on a récemment posée, parce que monsieur, ou madame, scient et grignottent les 2 x 4 a’ec leurs p’tites dents de lait et empêche ma progéniture et mon sommeil de s’apaiser.

Prenant mon courage…
Hehehe! J’APPELLE MA VOISIIIINE!

Prérequis de la sélection : elle rit gentiment de ma détresse, a de l’expérience en campagne et un fils ben relax. (Chacun.es ses skills!)
Hilare, me suggérant une recette de tartare, elle tend un jogging à son fils en bobettes qui travaillait sagement, et m’envoie son héro qui traverse la cours pour « m’aider » à vaincre la bêêêête.

Solidaire as f*ck, pendant qu’il sort l’intrus du plafond et assomme le souffrant qui a la tête pognée dans la guillotine à rongeurs, je sors de la pièce et entreprends aussi naturellement que possible  de meumeumer un vieux succès de l’été de mes 11ans, touttt ça enfermée aux toilettes. Une rencontre pop-gore un brin douteuse entre ma tune et   l’assassinat du rat…

Fière de ma riche contribution, je laisse partir mon preux voisinage sous milles mercis et sans orgueil aucun, je lâche mon amertume pis ma poésie initiale, et me dis en chantonnant ma nostalgie,
C’est bon.
Je peux avoir 40ans.
I totaly own my shit. 😂🐀

P.s je vous souhaite pour vrai, des voisin.es comme les mien.nes et en cas, juste en cas, je vous laisse mon soundrack du courage

douadididididamdididou

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