Hochelag.
J’habite un quartier que j’aime. C’est presque trop.
C’est une histoire d’amour qui date depuis l’enfance.
J’ai grandit avec lui. On me l’a déraciné et j’y suis revenue créer des projets, des enfants, des liens. Au grand dam de mon papa qui, l’ayant vécu tout autrement, espérait fort que je me tienne loin du malfamé…
Avec sa face louche, son inconstance et ses coins imparfaits, je regarde les êtres qui le constituent et je le trouve beau, solidaire et volontaire.
Ainsi, quand on lui met des épines dans le pieds, ça m’agite et je trépigne dans mes bottines.
Dans la dernière année, on a coupé dans la cueillette des ordures.
Un geste qui peut avoir l’air banal, certes et a-poétique…
Mais, qui en impose!
En contrepartie, l’arrondissement n’a rien investit pour pallier à cette cueillette qui, pardonnez mon manque de considération économique, était tout sauf, à ce moment sur la ligne du temps, accessoire. Du moins, ici dans les pays d’l’est!
Considérant la réalité d’Hochelaga, son historique & l’état dans lequel le quartier se trouvait avant même que l’on réduise les cueillettes d’ordures à une seule, considérant aussi et surtout qu’aucune alternative n’a été mise en place en amont pour pallier à ce nouveau défi collectif (compost, cueillette alternative pour groupe de logements, sensibilisation accrue, augmentation du nombre et du volume des poubelles et/ou trio, brigade verte), je me questionne sur la valeur de ce choix.
À qui cela profite t’il?
Pourquoi persévérer dans cette voie?
Expérience personnelle :
À la coopérative Station No I, bien que tout ne soit pas parfait, nous avons tout fait pour réduire nos déchets :
Mise en place d’un comité vert. Compost/Recyclage et activités de sensibilisation environnementales avec Eco quartier, vente de garage…
Malgré tout, l’état des lieux demeure souvent assez pitoyable…
Ainsi, cet été, croulant dans le jus de mouches, nous avons téléphoné à l’arrondissement afin de valider avec eux la possibilité de bénéficier d’une aide exceptionnelle pour gérer nos indésirables et éviter les amoncellements spectaculaires récidivistes.
La réponse offerte : Tournez-vous vers le privé.
Pérdon!?
Facile! Il ne suffit que d’investir 350$/mois soit, 4200$ par année pour se sortir de la marde.
Avez-vous les moyens de vivre dans un quartier propre? Non? Too bad! Apprenez à vivre en harmonie dans vos résidus.
Les citoyens paient pour des services qui sont de plus en plus…résumés.
En acceptant chaque fois sans broncher de nous tourner vers le privé (ordures, écoles, santé…)
Que restera t’il de nos services publics?
Pourquoi nos leader adoptent-ils de nouvelles stratégies sans organiser l’alternative et pourquoi tolérer cette déresponsabilisation?
Nous sommes plusieurs citoyens à espérer le meilleur localement et à nous activer afin de faire de notre quartier un village accueillant.
Est-ce que je pousse ma luck si je rêve de le faire avec les élus de notre bord?