Archives de Tag: Hochelagadie

Savoir accueillir…

Dans la nuit du 17 juillet, un grand jeune homme mince, furtif et délicat est entré chez moi par effraction. (encore!)

No VIP pass. No invitation. No password! No nada.

Les chambres de mes petites utopies étaient vidées de leur contenu, entreposé dans la mienne pour cause de « peinture rose-fraiche et peinture turquoise-rafraîchie ».

Mon matelas était donc posé à l’étage pour la semaine de rénovation infantile. Parmi l’amas de touttt ce qui débordait, je somnolais comme un bébé allaité quand, vers 03h30, on entra dans mon salon (en fait, l’intrus a presque posé un pied sur le jarret de mon monsieur tant le matelas fusionnait avec la porte!).

Heureusement pour bibi, notre présence a compromis son enthousiasme et il est passé par dessus le mur de béton dans une enjambée olympique; le temps que mon coeur fasse un peu d’arythmie, assez pour me booster d’adrénaline pour les semaines à venir. 

Ainsi, depuis plus d’une semaine, malgré le fait que je sache rationnellement que ce n’est pas plus dangereux maintenant qu’il y a un mois, je dors avec un oeil ouvert. Je veille comme une maman ours, barreaux aux fenêtres, batte de baseball et cell à la main.
Prête à fesser comme une furie sur quelconque aléatoire intrusif.

Quand la ligne imaginaire de notre sécurité est transgressée, on a l’instinct furex et le territoire irritable. Faut donc pas chercher le trouble…

Hier, donc, soit 10 jours plus tard, je m’endormais tardivement, quand vers 01h15, j’entends la «pile de bruits», que j’ai placée devant ma porte d’entrée, faire une translation grinçante sur la céramique…

En termes clairs: «Ciboire! Quelqu’un ouvre ma fucking porte!»

Myope. Prompte. Maternelle. En apnée ET affolée, je bondis sur mon kit de wanna be walkirie d’Hochelag et monte mon escalier vers la source du bruit deux marches à la fois en hurlant aouiiiioooooh! Prête à je ne sais pas quoi comme kata louche…

Après une série de cris s’apparentant à une ambulance, l’intrus dit, avec un accent plutôt sexy, une voix rassurante et les mains en l’air: « Annick! Mais Annick! »

Je lui lance mon cell (zéro menaçant!) et me jette dessus.

Monsieur!?
Mon monsieur!!

Mon monsieur était débarqué en surprise! Sans préavis.

J’ai donc perdu 2lbs de stress, testé mes réflexes primitifs et confirmé qu’en cas de face à face avec un loup, ce n’est pas mon Boudha-intérieur qui prend le contrôle…

Ainsi, ce matin, fils II m’a demandé avec un air troublé: pourquoi j’avais crié comme une ambulance durant la nuit et si j’avais assommé un voleur…

Question d’arriver à dormir et pour éviter que mon monsieur ou une amie qui a les clés se retrouvent la face en sang, je pose une alarme et reprends la méditation…

Toutefois, si vous croisez le furtif du village, suggérez-lui gentiment qu’il cogne avant d’entrer chez nous et qu’il amène de la bière…pas sûre qu’il veut rencontrer mon personnage nocturne de mère affolée…

#HotMess
#DorsBBMomanVeille

namasté caliss

Cette oeuvre hilarante est créée par l’artiste:  Ana Roy

 

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On se la sort; Hommage au pirate

Quand le soleil se tanne de n’pas avoir été, en Hochelagadie, on se réjouit drett à la pointe de son audace en se la montrant.

Au complet.

Pas de bretelles. Pas de tabous d’aisselles ni de doute sur le format ou la tension de l’épiderme. On se la sort. Point.

BÉdaine d’abord on se retrouve dehors, l’origine de quelques-uns exhibée et fière. Comme si on était toute la gang su’l balcon de l’un.

Élément du patrimoine local, que dis-je véritable légende, ma préférée (bÉdaine rappelle-je!) est, sans z’aaaaucun doute celle du pirate uni-jambiste et hirsute. Homme-marge, à la peau de cuir, au vécu pas liché, il pose souvent sa patte droite de plastique, indépendamment du reste de son corps, sur le banc public. Paradoxe d’attachantitude malgré l’air qu’il se donne, assez pour prendre un pli, il nous pousse la chansonnette, cigarette au bisou en s’arrêtant parfois pour nous offrir une parabole butchée.

Pendant plusieurs années, nous avions un violoniste à trois cordes-trois tounes. Il grinçait partout dans le quartier avec passion en faisant des shifts de 12h sous la pluie. Mark qu’il s’appelait (il me semble! Demandez à mon fils, c’est lui la mémoire des prénoms)

L’Homme-Violon

On l’a perdu.

Notre pirate crie doux. Comme quelques autres d’ailleurs, ils mettent du vif sur le bitume et veillent, sur nous passants et dormeurs. Étrangement ou candidement peut-être, plus que le silence d’une ville qui fait trop de ménage, ces êtres me charment et me rassurent…

 

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