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Quand il faut défendre le droit d’exister, on est loin d’un projet d’inclusion!

Il faut être inhumain pour dénier les droits, la valeur d’un être.
Il faut être fou pour suggérer à une famille de tuer un enfant différent.

Pourtant, cette lettre, reçue par la grand-maman d’un enfant autiste est immonde.
(L’article: Déménagez ou Euthanasiez votre petit fils)

Il va de soi que nous ne devrions pas avoir à défendre le droit d’exister.
Il est assurément injuste et injustifiable de devoir argumenter tous les jours les droits des enfants différents à apprendre, évoluer, vivre dans le contexte qui convient le mieux aux valeurs de la famille.

Pourtant, tous les jours. Nous devons nous battre. Pour la reconnaissance, les services, le respect, la tolérance.

En suivant la logique de l’anonyme-monstrueuse et de ces propos insidieux qui se répandent au détour d’une ballade en transport en commun ou d’une rangée trop lumineuse à l’épicerie, créons ce monde parfait.

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Vive la barbarie!
Tuons la différence!

Chaque jour, le moins performant, le moins sociablement acceptable,  devra être tué.

Pas assez vite?
Pas assez lisse?
Pas assez beau?
Pas assez blond?
Pas assez sociable?
Trop bruyant? Trop bavard? Trop créatif?
Génial et maladroit?
Trop sportif? Trop sensible? Pas assez marié? Pas assez payant?

Tuons-le!
Jusqu’à qu’il n’en reste qu’un seul…fier et performant.
Seul et monstrueux.

Osons faire de notre société un espace lisse, indifférent et in-différentiable…une hégémonie solitaire érigée sur les valeurs essentielles d’une belle race aryenne centrée sur elle même qui ne se questionne plus et qui performe…

Répétons sans cesse les erreurs du passé et surtout évitons le pire: le péril de l’amour avec et malgré la différence.

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Si on évalue le poisson à sa capacité de grimper, il perdra toujours la face…
J’avance avec comme moteur, cette utopie d’inclusion…

Offrons-nous la chance comme société de découvrir les forces puisées à même le défi.

2013. Il semble peut-être évident que nous devrions être inclusifs. Naturellement. Mais la bataille est loin d’être gagnée.

Chaque fois que vous croiserez une dame avec une poussette tumultueuse, que vous verrez le corps d’un enfant-bacon danser sur le trottoir, qu’un cri indécent croisera le fer avec le contenu audio de votre IPOD, qu’un papa essaiera délicatement de sortir d’une salle de spectacle avec un mi-enfant-mi-oiseau qui flap l’invisible; souriez.
Au mieux demandez «aimeriez-vous avoir de l’aide». Sinon, souriez.

Nous soupirons. Nous pleurons. Nous rêvons. Nous osons. Nous regrettons. Nous apprenons. Les coups nous les recevons de l’intérieur et souvent de nos enfants. Les cris, nous les entendons aussi.

Et c’est le coeur immense et volontaire que malgré tout, nous poursuivons la route, la tête droite et le corps en larmes, parfois, tellement fiers de nos enfants.

Image de l'organisme TED-TSA Sans Frontière

Image de l’organisme TED-TSA Sans Frontière

Rien n’est acquis,  et je rêve:  Sur le Fil, Fondation pour l’Inclusion,

 

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